Contenu

Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés

Résumé
Marie Pezé a ouvert la consultation Souffrance et travail en France à Nanterre en 1997 première d une vingtaine qui ont vu le jour un peu partout en France. Pendant treize années elle y a reçu des patients aux profils les plus divers du cadre sup à la simple secrétaire de l aide soignante au chef comptable tous ceux que l on appelle les « Ressources humaines ». Dans ce livre elle leur donne la parole pour rappeler d abord que le travail n est pas une valeur en voie de perdition. Qu au contraire s il peut sauver aussi bien que tuer c est parce qu il occupe une place centrale dans nos vies et dans notre société. Marie Pezé dresse ce constat terrible : les troubles liés au travail se généralisent et s aggravent ; des pathologies comme la mort subite au travail habituellement réservées aux hommes touchent désormais de jeunes femmes ; enfin l hyper-productivisme devient la règle de fonctionnement dans toutes les entreprises fragilisant l ensemble des salariés. Ce livre est d abord une galerie de portraits : Agathe l aide-soignante qui veut par dessus tout préserver la sécurité des patients hospitalités Solange l assistante de direction propulsée sur un plateau téléphonique qui tente de se plier aux exigences contradictoires du management Serge le cadre sup qui ne sent vivant que dans la surcharge de travail François juriste d entreprise qui a tenté de se suicider sur son lieu de travail parce qu il « n y arrivait pas ». Et bien d autres... En nous faisant entrer dans sa consultation Marie Pezé nous permet de décrypter des situations de leur donner du sens. De comprendre par exemple que la notion de harcèlement seule n explique pas pourquoi certaines personnes comme Solange consentent à des situations intenables ; ou encore que la solitude voire la folie comme dans le cas d Agathe sont le lot de ceux qui veulent défendre un travail bien fait ; ou encore qu une rationalisation excessive conduit à un tel appauvrissement du travail effectué que les individus concernés peuvent se mettre à adopter des conduites criminelles. Au fil de ces chroniques Marie Pezé nous laisse entrevoir la difficulté pour la psychanalyste qu elle est d affronter une telle lourdeur sociale. Et elle prévient : « Les Ressources humaines sont en danger ». C est pourquoi elle insiste sur l évolution de cette consultation celle des outils de diagnostic et sur le travail pluri-disciplinaire accompli avec les juristes et les médecins du travail. Et elle interpelle les managers et les responsables des ressources humaines : en nous faisant entrer dans sa consultation en présentant ses outils de diagnostic elle invite chacun à sa mesure à prendre sa part de responsabilités.

Pas disponible en CD.

Durée: 5h. 42min.
Édition: Paris, Pearson, 2008
Numéro du livre: 23246
ISBN: 9782744063411
CDU: 301

Documents similaires

Lu par : Joël Guesdon
Durée : 7h. 42min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 27892
Résumé:S. Hessel témoigne ici du parcours de sa vie, et tout particulièrement des deux dernières décennies à travers les grands thèmes qui structurent la pensée contemporaine : l'indignation, la compassion, l'amour, l'admiration, l'engagement politique et la définition de la démocratie. Il incite à réfléchir sur le passé pour mieux prendre en main le destin futur.
Lu par : Manon
Durée : 1h. 49min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 30864
Résumé:Ce bref essai raconte la transformation des trains et des gares. Il montre comment un service pratique et bon marché, desservant l'ensemble du territoire, s'est reconverti en entreprise calquée sur le modèle aérien avec ses réservations obligatoires, ses offres low cost et ses galeries commerciales. Décrivant ses errances dans les «trains déclassés» et ses attentes infinies gare Saint-Lazare, Benoît Duteurtre nous fait voir le revers du TGV. Il ne cache pas sa nostalgie des buffets de gare (transformés en Starbucks Coffee) ou des wagons-lits (sacrifiés sur l'autel de la rentabilité). Mais, surtout, il bouscule certaines urgences de notre société comme le démantèlement des services publics, la passion des marques, l'obsession sécuritaire ; tout ce qui contribue à asservir nos vies en éliminant la part d'imprévu et de poésie.
Durée : 4h. 39min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 23241
Résumé:Il était huit heures moins dix quand j'ai reçu le premier coup de fil. C'était un journaliste de RTL. Il m'annonçait avec ménagement que, selon une information officieuse, Jacques Martin serait décédé dans la nuit. «Nous vérifions. Si la nouvelle se confirme, malheureusement, est-ce que je peux vous rappeler pour que vous disiez quelques mots sur votre ami ?» J'avais à peine raccroché que le téléphone sonnait à nouveau : «C'est Europe 1. L'agence France Presse vient d'annoncer la mort de Jacques Martin. Vous pouvez rester en ligne ? Nous aimerions vous interviewer en direct dans le journal de huit heures. - Oui, oui, bien sûr», répondis-je. Mais que dire en de pareils moments ? J'étais profondément triste, mais pas vraiment surpris. Le véritable choc, je l'avais eu un mois auparavant. Troublé par une sorte de pressentiment, j'avais subitement décidé d'aller voir Jacques à l'hôtel du Palais à Biarritz, où il était venu se réfugier après sa séparation d'avec Céline, sa dernière compagne. En le découvrant dans son fauteuil roulant, le corps amaigri par la maladie, le visage émacié et le regard fixe, j'avais difficilement retenu mes larmes. Il ne parlait pratiquement plus mais il avait fait comprendre à son infirmière qu'il souhaitait que je reste déjeuner avec lui et avec David, son fils aîné, venu lui rendre visite. Il faisait beau. Nous nous sommes installés au bord de la piscine, où s'ébattaient ses deux derniers enfants, Clovis et Juliette, en compagnie de leur nounou. Autour de lui, nous affichions tous un air enjoué pour ne pas gâcher ces moments précieux et apparemment heureux. Mais il n'a pas touché à son assiette. Il semblait déjà très loin de nous. En le quittant, ce jour-là, je savais que je l'embrassais pour la dernière fois. Au moment d'intervenir à l'antenne, pourtant, je préférai ne pas évoquer ces images douloureuses qui me hantaient, pour ne rappeler que les plus beaux souvenirs de notre longue amitié.
Lu par : Etienne Maignen
Durée : 8h. 52min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 22276
Résumé:Baiser au cul du Diable, cuisson et dégustation de bébés, sabbats... Du XVe à la fin du XVIIe siècle, les aveux des sorcières, rapportés par les inquisiteurs et les magistrats, alimentent la démonologie : c'est par l'accouplement avec Satan que les sorcières obtiendraient leurs pouvoirs maléfiques. La sorcellerie : un " crime " de femmes ? Elles ont fourni 80 % des condamnés au bûcher. Pour Armelle Le Bras-Chopard, loin d'être secondaires, la féminité et le fantasme de sa dangerosité seraient le mobile même de cette persécution. Un phénomène plus politique que religieux, aboutissant à la construction au masculin de l'Etat moderne, et qui disparaîtra une fois les femmes assujetties sous la Loi. Aujourd'hui, avec la place grandissante des femmes dans l'espace public, les sorcières seraient-elles de retour ? Pourquoi avoir peur de la mixité des sexes ? Il ne s'agit pas de " partager le gâteau ", simplement d'en modifier la recette, sans craindre qu'une sorcière y introduise quelque poison diabolique !
Lu par : Etienne Maignen
Durée : 10h. 3min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 22758
Résumé:Voilà un livre qui ne se contente pas des constats habituels sur la crise du syndicalisme. L'auteur, chercheur à l'Institut de recherches économiques et sociales (Ires), fait une analyse plutôt critique de la situation française. Selon lui, les syndicats ont conclu un véritable "pacte faustien" avec l'Etat au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Ils ont accepté l'instauration de critères de représentativité qui autorisent des syndicats minoritaires à signer des accords. Ils ont également admis le principe de la représentation proportionnelle, qui les place "dans un état de concurrence permanente" et favorise la "guerre de tous contre tous". Chaque syndicat est en effet incité à se démarquer idéologiquement et tactiquement des autres organisations de salariés et à dénoncer leur action, plutôt qu'à travailler avec elles. Ces règles ont permis aux centrales syndicales reconnues comme représentatives d'être assurées de leur survie, en dépit de la baisse de leur nombre d'adhérents. Mais cela les a également menées à abandonner leur fonction de représentation des salariés et à laisser l'Etat mener la danse à leur place. Résultat: même si elle est également liée à d'autres facteurs économiques et sociaux, la crise du syndicalisme a été "plus précoce et plus radicale" en France que partout ailleurs en Europe.
Lu par : Louis Belon
Durée : 11h. 56min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 25288
Résumé:L'éclatement actuel du champ des théories sociologiques ne renvoie pas seulement à l'histoire des idées ; il s'inscrit dans une mutation sociale profonde qui conduit à abandonner la représentation classique d'une société conçue comme un ordre, où l'on peut identifier l'action sociale aux " lois " du système. En fait, ce que l'on appelle " la société " n'est plus réductible à un système intégré, un mode de production et un Etat national. Dès lors, l'objet même de la sociologie change : elle doit décrire des expériences sociales, c'est-à-dire les conduites individuelles de chacun d'entre nous. Celles-ci combinent plusieurs rationalités et plusieurs logiques, elles se présentent comme la juxtaposition d'appartenances communautaires, des calculs du marché et des exigences d'une authenticité individuelle ; et le seul principe d'unité de l'expérience sociale est le travail sur lui-même que poursuit chacun de nous afin de se percevoir comme l'auteur de sa propre vie.
Lu par : Baghadoust
Durée : 3h. 41min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 25525
Résumé:À quoi sert vraiment un sociologue ? Producteur de savoir, le sociologue peut-il se soumettre à un principe d'utilité ? Est-il contestataire, idéologue, expert... ? Si prompt à se demander à quoi servent les autres, le sociologue s'est-il lui-même posé la question ? Observateur aguerri des grandes questions sociales (école, mouvements sociaux, banlieue, justice), François Dubet nous invite à partager son regard de sociologue. Sans héroïsme ni forfanterie, le sociologue contemporain peut apparaître sous les traits modestes d'un acteur de terrain, se confrontant à la prose du monde, proposant à la société ses services, enquêtant, vérifiant, conseillant souvent, critiquant parfois. Mais lorsque les mythes religieux et les contrats sociaux ne suffisent plus à expliquer comment tiennent, se forment et se transforment les sociétés, le sociologue peut aussi répondre au besoin des sociétés modernes de se connaître et d'agir sur elles-mêmes. Ni apologiste, ni pessimiste, François Dubet lève le voile sur la suspicion dont on voudrait frapper la sociologie et nous livre un témoignage de l'intérieur, au-delà des sentiers battus.
Lu par : Geneviève Cail
Durée : 12h. 47min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 25392
Résumé:En retraçant l'évolution des mentalités et la lente conquête du confort, cette enquête vous fera découvrir l'histoire des mille et un objets qui vous sont familiers, la manière dont vos ancêtres mangeaient, dormaient - jamais totalement allongés -, comment ils se lavaient et s'habillaient. Elle vous livrera les clés de nos habitudes et de nos expressions : pourquoi dit-on entre la poire et le tramage, n'y voir goutte ou peau de balle et balai de crin Pourquoi pend-on la crémaillère ? Savez-vous que le préfet Poubelle avait déjà inventé le tri sélectif - avec un conteneur spécial pour les huîtres ! - et que les chaises à porteurs fonctionnaient comme nos vélibs ? Ce livre vous révèle toute une société, avec ses usages, ses mythes et ses symboles, tout cela avec le charme du langage de l'époque, nommant la porte l'huis, une marmite une chaudière, un bois de lit un charlit.
Lu par : Hubert Charly
Durée : 10h. 10min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 23230
Résumé:Quand une princesse sujette à l'ennui exige qu'après sa mort un homme de compagnie s'installe dans son caveau... Quand un auteur commet quelques meurtres pour prouver sa bonne foi à son éditeur... Pierre Bellemare et Jacques Antoine ouvrent de « Nouveaux Dossiers incroyables ». Hors du commun, ces histoires le sont toutes, qu'elles mettent en scène des personnages diaboliques, extravagants ou pathétiques, qu'elles racontent des aventures insolites, des engrenages sournois ou d'atroces machinations. Suspense, émotion, drôlerie parfois !
Lu par : Hubert Charly
Durée : 11h. 38min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 23227
Résumé:La vengeance est un ressentiment qui vient de la nuit des temps. Il peut prendre de multiples formes et aller jusqu'à l'hécatombe. La haine éternelle, souvent cousine de la vengeance, provoque des vendettas dont les acteurs ne connaissent même plus les raisons qui les font se tuer les uns les autres. Contrairement au précepte " oeil pour oeil, dent pour dent ", ce sentiment nous fait lentement distiller un venin destiné à tuer à petit feu celui ou celle qui nous a fait du mal. Avec Jean-François Nahmias, nous avons constaté que les femmes apportent un raffinement particulier à se venger des hommes qui les ont tourmentées. Même si ce sentiment ne nous paraît pas respectable, nous sommes parfois tentés de comprendre ce qui a poussé un individu à accomplir une machination qui lui semblait juste. De l'Egypte ancienne en passant par le haut Moyen Age, des plus grands princes aux hommes les plus ordinaires, ce livre présente 40 vengeances qui, la plupart du temps, ont conduit leurs auteurs à leur propre mort.
Lu par : Michel Audierne
Durée : 4h. 25min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 28017
Résumé:Ce sont des hommes d'une grande sagesse, réunis pour la première fois : un moine bouddhiste, un psychiatre, un agriculteur philosophe et un professeur de médecine. Face au mal-être contemporain, face à la crise de sens et aux désastres écologiques, ils proposent des remèdes. Après avoir discuté, dialogué, échangé, chacun a écrit un chapitre, fruit de son expérience, donnant au lecteur des pistes pour agir et des conseils pratiques. C'est en se changeant que l'on changera le monde.
Lu par : Jacqueline Grau
Durée : 2h. 54min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 24488
Résumé:Extrait de la couverture : "Dans les tribus nomades du Sahara, la femme Touarègue joue un rôle primordial dans la société. De toutes les femmes africaines c'est sans doute elle qui a le plus de liberté. Le dicton, 'c'est le ventre de la mère qui tient l'enfant' expliquerqit la filiation matrilinéaire et le pouvoir de la femme. Au fil d'une vie, dans un campement du Sahel nigérien, avec la naissance, l'enfance, le mariage, la maturité, la vieilesse, nous découvrons son inconstestable autorité. Elle est le pilier central qui soutient la tente. Elle est la tente elle-même puisque celle-ci lui appartient et que son époux n'en est que l'hôte. Jean Secchi et Maguy Vautier ne se prétendentni ethnoloogues, ni sociologues mais connaissant le terrain, ils se sont épris de ce peuple qui arrive à survivre dans un environnement difficle et envoûtant. C'est un hymne d'amour et de poésie pour un ethnie qui ne doit pas disparaître et dont la Femme est le symbole de cette espérance."